Assez souvent, je vois bien des parieurs essayer de concevoir des stratégies en jouant de façon exclusive sur les matchs nuls au football.

De mon point de vue, je pense que la possibilité existe que des gains soient générés sur le long terme et que l’on soit en mesure d’obtenir des values bets sur ce genre de paris. Par contre, il importe de cerner les raisons pour lesquelles on fait le choix de parier sur un match nul.

Je désirais partager avec vous ce billet de Pinnacle qui fait le rappel sur un certain nombre de points à considérer lorsqu’on fait l’option de miser sur un match nul. Concrètement qu’est-ce qui peut rendre favorable la fin d’un match sur une égalité de score ?

Le facteur le plus déterminant : le nombre de buts escompté

Contrairement à quelques sports qui ont des scores très élevés tel le rugby, le basket voire le football américain, un match de football a des chances assez considérables de se terminer par un score nul. La probabilité qu’un match soit nul est par conséquent étroitement liée au nombre de buts (ou points).

Dans ce billet, l’expert en paris sportifs et en football, Mark Taylor, identifie les matchs les qui sont les plus propices et qui ont le plus de chance de se solder par un match nul.

En premier League anglaise, en l’espace de 10 ans entre 2008 et 2018, approximativement 26% des matchs se sont terminés par un nul. Le score le plus souvent noté étant 1-1 (42% des matchs nuls), vient ensuite 0-0 (32%) et enfin 2-2 (22%).

De manière intuitive, il est probant d’imaginer qu’un match nul a plus de chance de se réaliser entre deux équipes de niveau plus ou moins égal (en considérant le lieu de la rencontre). Les statistiques le démontrent d’ailleurs car un prétendant au titre qui reçoit une équipe en difficulté aurait une probabilité d’à peu près 14% de réaliser un match nul alors que quand il s’agit de deux équipes de milieu de classement, la probabilité monterait à 30%.

Quelques astuces pour miser sur les matchs nuls

Dans le but de réussir ses paris sur le nul, le premier bon réflexe qu’il faut nécessairement avoir est de se rendre sur SoccerStat.fr pour pouvoir consulter les statistiques et ensuite avoir la possibilité de se focaliser sur le classement domicile de l’équipe qui accueille et le classement extérieur de l’équipe en déplacement.

A ce moment, deux possibilités se présentent :

  • Soit les deux équipes ont le même classement : dans ce cas on peut choisir cette rencontre en raison de l’évidence d’une probabilité de match nul vu que leur classement est équivalent.
  • Soit les deux équipes n’ont pas le même classement : si l’équipe à domicile est en première place du classement à domicile, et l’équipe à l’extérieur est classée dernière sur les équipes à l’extérieur, il semble y avoir un trop grand déséquilibre sur ce match, et cela devient peu pertinent qu’il se solde par un score nul.

Les différences

Bien sûr les classements domicile et extérieur quand bien même ils se révèlent être un très bon indicateur, ne sont vraiment pas suffisant pour vous faire choisir de miser sur un match nul. Bien évidemment, il faut en outre accorder de l’attention au taux de match nul des deux équipes adversaires, et bien sûr regarder leur dernière l’actualité dans le but de s’assurer qu’aucune des deux équipes ne soit trop minimisée.

Vous l’avez saisi ! Identifier des matchs sur lesquels il va être avantageux de parier sur le nul exigera de vous un effort d’analyse. Toutefois, le jeu en vaut le coup car il y a quotidiennement de bons value bets à dénicher du côté des matchs nuls, surtout que les parieurs débutants font en général l’erreur de ne pas miser sur ces matchs nuls. Il est pourtant possible de décliner des configurations de matchs plus favorables aux matchs nuls.

Entre 2008 et 2018, approximativement 26 % des matchs de Premier League se sont terminés par une égalité de score, le score le plus remarqué étant 1-1 (42 % sur l’ensemble des matchs nuls), suivi le score 0-0 (32 %) et enfin le score 2-2 (22 % des matchs nuls).

Sur une saison, les matchs nuls constituent par conséquent autour d’un quart des issues des matchs de Premier League. Ces matchs sont aussi un élément majeur des paris à handicap.

La première league

En Premier League, de la période 2008 à 2018, approximativement 26 % des matchs ont eu pour issue une égalité de score, le score 1-1 étant le plus fréquent (42 %) sur l’ensemble des matchs nuls.

Considérant le lieu de la rencontre, on peut intuitivement imaginer que la probabilité d’un match nul entre deux équipes de force relativement égale est plus importante.

Un prétendant au titre qui recevrait une équipe en difficulté afficherait une probabilité implicite de match nul estimée autour de 14 %, alors que les probabilités pourraient atteindre approximativement 30 % dans le scénario d’un match entre deux clubs de milieu de classement.

Pour deux équipes théoriquement équivalentes, cela peut se confirmer grâce à l’application de la loi de Poisson, très largement employée.

Si une technique strictement axée sur la loi de Poisson sous-estime quelque peu la probabilité d’occurrence d’un match nul au football, ce qui demande un ajustement, la méthodologie n’en demeure pas moins relativement simple.

Faire le calcul des chances de match nuls en Premier League

Comprenez que la probabilité que se produise un match nul est associée en majeure partie au nombre de buts qui pourraient être marqués par les deux équipes adversaires. De fait, il est envisageable de faire le calcul, avec une certaine précision, de la probabilité que se produise un nul si l’on a connaissance du nombre moyen de buts que vont marquer les équipes. Pour ce faire, il est possible de faire usage de la loi de Poisson, loi employée par les bookmakers pour coter les événements sportifs.

Par exemple, considérons un match de Premier League où l’espérance du nombre de but s’élève au total à 2.50 entre deux équipes de capacité totalement égale.  Dans ce cas, chacune des équipes va marquer en moyenne 1.25 but dans le match.

Dans ce scénario, la loi de Poisson estime que les deux équipes ont donc 29% de chance de ne pas mettre de but au cours du match. La probabilité qu’il y ait donc un score nul de 0-0 est par conséquent de 0.29 * 0.29 = 0.08 = 8% de chance qu’il y ait 0-0 dans cette rencontre.

Le nul

En utilisant la même approche, on obtiendrait 13% de chance qu’il y ait un score nul de 1-1. En cumulant toutes les probabilités qu’il y ait un score de parité (0-0, 1-1, 2-2 etc.) on trouve une probabilité de 27% de chance qu’un match nul se réalise.

La clé pour connaitre la probabilité qu’un match nul se réalise, c’est donc de connaitre le nombre moyen de buts que marquera chaque équipe adversaire. Les matchs qui pourraient le plus se terminer par une égalité sont par conséquent les matchs où les équipes sont de force similaire et qui tendent à avoir une bonne défense tout en étant plutôt inefficace en attaque. Cela va se résulter en des matchs avec peu de buts et par conséquent une probabilité plus élevée de résultats nuls.

Quelques cas de matchs où le nul est probable

Les matchs ayant un faible enjeu

Ce sont des matchs pour lesquels les équipes ne jouent rien en particulier et par conséquent vont être moins motivées. Cela peut être, par exemple, soit un match amical soit un match de second manche de saison entre deux équipes dans l’espace mou d’un championnat. Il y a en réalité assez de configurations envisageables, cependant le fait que l’obligation de gagner le match ne soit de mise pour aucune équipe est un élément favorable à la survenance d’un match nul. En réalité, pour chaque équipe, il y a de grandes chances que les joueurs soient moins motivés pour aller chercher une issue gagnante.

Les matchs affichant un profil défensif

En pratique ici, les équipes qui affichent peu de jeu et qui sont des passionnés des contre-attaques tendront à réaliser énormément de matchs nuls. Généralement, les équipes qui mettent peu de buts et qui en encaissent peu également font souvent des matchs nul : ça aussi c’est une donnée dont il faut tenir compte.

L’équipe qui manque l’occasion de tuer le match

Vous l’aurez saisi ! Dans ce troisième type de match, la technique consiste à faire le pari du match nul en live.

Le schéma idéal pour parier en live le match nul est celui dans lequel le favori mène par un but d’écart et tend cependant à faire « jeu facile » et à sous-estimer son adversaire. Ce favori-là va généralement manquer à bon nombre de reprises l’occasion de tuer le match, alors même qu’en face l’outsider mené de ce but d’écart continuera à garder l’espoir   d’égaliser le score. Ce scénario-là de match nul où le favori est rattrapé dans les dernières minutes d’un match qu’il aurait pu remporter aisément sur papier se produit assez fréquemment.

C’est bien dans de tels scénarios qu’il est intéressant pour vous de miser sur un match nul en live.

Comment prévoir en live un match nul ?

L’équipe trop certaine d’elle-même

Lorsqu’une équipe mène seulement par 1 but d’écart, et qu’elle se la joue « le match est plié », c’est-à-dire qu’elle se rabat sur sa défensive, en ne forçant pas sur ses possibilités de contre-attaque, ou en abandonnant des espaces considérables en milieu de terrain, tandis que l’équipe adverse ne se résigne pas et continue à pousser loin. La défense alors très sollicitée, tend à commettre « l’erreur bête » qui permet à l’adversaire de marquer le but pour l’égalisation.

L’équipe dominatrice qui rate l’occasion de tuer le match

On a déjà très souvent entendu, à la fin des matchs, les joueurs dire : nous avons eu tellement d’occasions que nous aurions dû tuer le match, et par contre on se prend un but ». Lorsqu’une équipe mène d’au score d’1 but d’avance par rapport à son adversaire, et qu’elle rate de nombreuses occasions très nettes, parier à cet instant-là alors sur le match nul est très intéressant puisque la cote est élevée. Cela arrive fréquemment que les occasions ratées pèsent psychologiquement, et la défense peu sollicitée jusque-là, veut contribuer au surnombre en attaque puisque se sentant « inutile ». C’est le moment idéal pour placer un contre assassin qui garantit le nul pour l’équipe dominée.

La montante : une solution plus risquée pour miser sur les matchs nuls :

Les équipes qu’il faut cibler

La majorité des équipes de milieu de classement font sur une saison plusieurs matchs nuls, surtout les équipes qui font un jeu de foot défensif.

Il n’est pas compliqué d’identifier ces équipes et d’en choisir un certain nombre parmi bon nombre de championnats.

Exemples : Les girondins de Bordeaux d’il y a 3 ou 4 ans, quelques équipes de ligue 2

Le suivi de l’équipe ciblée

Une fois l’équipe choisie, il faut maintenant la suivre sur l’ensemble de ses matchs et appliquer prudemment une montante (sans en manquer un, autrement la méthode échoue) et miser sur un match nul (coté environ 3).

Si vous perdez votre mise, vous augmentez le montant du pari suivant de 50% jusqu’au prochain match nul.

Vous pouvez ensuite reprendre avec la mise de départ.

Inconvénients de la technique

Notre point de vue :

Mathématiquement parlant, la technique est juste, cependant la montante que cette méthode oblige à faire expose au danger en cas de série mauvaise. Il convient d’employer cette méthode avec modération, c’est la raison pour laquelle « Comment gagner aux paris sportifs » ne conseille pas cette technique qui doit être l’apanage des joueurs très expérimentés.

Couvrir sa mise : une troisième solution plus prudente à la technique

En fait, cela peut s’avérer plus prudent de faire le calcule de la méthode pour couvrir sa mise Toutefois, pour ne pas entamer les probables bénéfices, il est utile de ne pas faire le choix d’une côte inférieure à 2 pour la mise qui sert de couverture.

Généralement, la couverture qui est la plus avantageuse à faire quand on parie sur des matchs nuls, c’est celle qui consiste à miser sur la victoire du favori par un but d’écart souvent cotée à plus de 3. Cette issue très proche du match nul (handicap nul ou le fameux HN) et assez fréquente rend possible la sécurisation de votre mise.

Unibet est le bookmaker par référence pour les paris foot et qui pour les matchs nuls propose en moyenne les cotes les plus élevées. Bien évidemment Unibet vous fait cadeau d’un bonus de bienvenue très utile en vous donnant 100 euros qu’importe que votre première mise vous fasse perde ou bien gagner.

Faire un couplage du DNB avec la victoire

Le but de cette stratégie est de placer 2 paris différents sur le même match de football : 1 pari dédié au Draw not bet (DNB) et 1 pari destiné à la victoire sèche. A partir de votre analyse d’avant-match, vous attribuez un avantage certain à l’une des 2 équipes de s’imposer à l’autre. Sans pour autant que le match s’en trouve être hyper-déséquilibré puisque dans ce scénario-là, la cote du DNB est réellement très basse. L’efficacité de cette méthode n’est valable que l’avantage que vous estimez qu’une équipe affiche sur l’autre, n’est pas trop grand et trop bas non plus. Le pari doit aussi refléter votre confiance dans votre pronostic, car le DNB fonctionne à l’image d’une sécurité en cas de match nul.

Considérons le match Marseille / PSG en exemple. Votre analyse vous fournit une petite supériorité du PSG, cependant vous pensez que le risque d’un match nul n’est pas négligeable. Voici les cotes :

PSG vainqueur @ 1.84 et PSG (en cas de match nul, pari remboursé) @ 1.48.

Une bonne stratégie consiste à parier la même somme sur le DNB et la victoire sèche du PSG. Vous avez, alors, une cote moyenne de 1.66, affichant une bonne sécurité.

Considérons en exemple le match Lyon / Lille. Lille se déplace (à l’extérieur) pour jouer contre l’un des clubs français affichant le plus beau palmarès. Mais votre analyse d’avant-match attribue un très léger avantage à Lille. Les cotes sont :

2.05 pour Lille (DNB) et 3.45 pour victoire de Lille

L’avantage que vous donnez à Lille ici est léger. Donc, une bonne stratégie consiste à placer les 3/4 de votre pari sur Lille(DNB) et 1/4 sur Lille. Ce qui résulte pour vous en une cote pondérée plutôt belle de 2.40.

Faire le couplage du DNB avec le match nul

Le gros inconvénient du DNB est que si le match se solde sur un score d’égalité, vous ne remportez rien du tout. Les matchs nuls sont en général les plus compliqués à pronostiquer. Cependant, dans quelques cas ce sont des valuebets (lire ici dans notre rubrique stratégies ). Il s’agit généralement d’une option plutôt négligée par les joueurs. Coupler le DNB avec le match nul est une technique qui a beaucoup de similarités avec le pari chance double, cependant qui permet d’obtenir des cotes un peu supérieures. C’est la raison pour laquelle dans le cas de 2 équipes aux capacités très proches, il peut être plus judicieux d’employer cette stratégie. Pour le match Reims / Toulouse, les cotes sont :

Chance double Toulouse ou nul @ 1.42, Toulouse DNB @ 1.90 et Match nul @ 3.20

Selon votre analyse d’avant-match, vous estimez que les 2 équipes sont réellement proches, cependant que si des circonstances favorables se présentaient, Toulouse peut remporter. Vous disposez de 100 euros à miser, quelle est la manière optimale de placer ses mises ?

1er cas

Vous pariez 100 euros sur chance double Toulouse ou nul @ 1.42.

  • Si Reims remporte le match, vous perdez 100 euros.
  • Si score nul, Toulouse gagne, vous touchez 100*0.42= 42€ de bénéfice.

2nd cas

Vous pariez 80 euros sur Toulouse DNB @ 1.90, et 20€ sur match nul @ 3.20.

  • Si Reims remporte le match, vous perdez 100 euros.
  • Si le score est nul, votre mise Toulouse (DNB) est remboursée. Vous touchez alors 20*2.2= 44€ de bénéfice (gain relatif sau pari gagnant sur le match nul).
  • Si Toulouse remporte le match, vous percevez 80*0.90-20=52€ de bénéfice. (Pari gagnant du Toulouse DNB moins le pari perdant du match nul)

Conclusion : devenir gagnant en pariant les matchs nuls

La méthode pour devenir gagnant en pariant sur les matchs nul consisterait donc dans un premier temps à l’aide d’une analyse efficace, de déterminer avec assez de précision le nombre moyen de buts que vont marquer les deux équipes face à face (c’est sans doute le plus dur à réaliser). En employant ensuite la loi de poisson, nous pouvons en définir une probabilité qu’un match nul se produise.

Ensuite il faudra faire la comparaison de cette probabilité à la cote proposée par les meilleurs bookmakers. Si la cote est très levée par rapport à la probabilité que vous avez défini, alors le pari est potentiellement « value » et va vous faire gagner de l’argent sur le long terme.

Il faut faire remarquer que jouer les matchs nuls, c’est faire un jeu des cotes autour de 3 ou 4 contre 1. Jouer des cotes hautes ainsi entraîne une forte variance. Il va de fait falloir beaucoup de mises dans un historique (au moins 1000 mises) pour définir si potentiellement la stratégie déployée marche et se révèle gagnante sur le long terme.

Contenu vérifié le 06/11/2018 par Romain Marrot, Conseiller indépendant en poker et paris sportifs